Politiques du logement : Aucun résultat au bout03/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2331.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Politiques du logement : Aucun résultat au bout

La droite a eu sa loi Dalo, qui théoriquement permettait à un mal-logé ou à un sans-logis d'exiger de l'État un relogement décent, mais dont l'efficacité est quasi invisible.

Le gouvernement de gauche, lui, a fait plusieurs propositions. En novembre dernier, Cécile Duflot, ministre du Logement, a remis à l'ordre du jour une procédure de réquisition de logements vides appartenant à des sociétés, procédure dont l'échéancier est si bien aménagé que le propriétaire peut repousser ou esquiver cette réquisition en s'engageant à faire des travaux ou à trouver un locataire sous trois mois. La ministre avait prévenu que l'affaire était complexe : en effet, les mal-logés n'en ont pas vu le moindre résultat.

Le 21 mars, Hollande a présenté solennellement un plan d'investissements pour le logement, promettant de faciliter la gestion de la trésorerie des entreprises du bâtiment, un taux réduit de TVA, une réduction des normes, etc. Au total, ce sont une vingtaine de mesures, essentiellement pour « soutenir le secteur de la construction durement impacté par les difficultés économiques » et, éventuellement, procurer à des locataires aux revenus modestes quelques vrais logements à loyer modéré.

Cécile Duflot revient maintenant sur son projet, évoqué en janvier dernier, de « garantie universelle des revenus locatifs ». Il s'agirait d'inciter les propriétaires qui ne louent plus leur bien par crainte des impayés, à chercher à nouveau des locataires. Comme si c'était le problème majeur des gros propriétaires, en particulier les banques ou sociétés d'assurances, qui spéculent sur la pénurie de logements ! Et qui paiera cette garantie ? Le président de l'Union nationale de la propriété immobilière a déjà annoncé qu'il était exclu qu'on prélève un petit pourcentage sur les loyers pour financer cette assurance ; pour lui, c'est au locataire de s'assurer. Cela promet bien des négociations avant la finalisation de la grande loi sur le logement promise pour juin.

Chaque fois que le sort des mal-logés revient à la une de l'actualité, un projet resurgit, qui a tout d'une usine à gaz et qui ne résoudra pas ce problème de plus en plus urgent.

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