Air France région parisienne : Un plan patronal qui ne passe toujours pas03/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2331.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Air France région parisienne : Un plan patronal qui ne passe toujours pas

Courant 2012, la direction d'Air France a entrepris d'appliquer, avec le soutien des syndicats CFDT, CGC et FO, son plan Transform 2015, qui se traduit par le blocage des salaires, la remise en cause de la convention d'entreprise (congés d'hiver, avancements, ancienneté, etc.) et la suppression de plus de 5 000 emplois.

Pendant les congés 2012, c'est un nouvel accord sur le temps de travail que la direction a présenté et que trois syndicats (CFDT, CGC et UNSA) ont approuvé, malgré l'aggravation des conditions de vie et de travail qui en résulte.

Avec cet accord sont arrivés de nouveaux horaires. Ils se traduisent par des jours de repos en moins pour les travailleurs en 3x8 (24 heures sur 24 et 7 jours sur 7), des sorties plus tardives pour les travailleurs en horaire dit administratif, et par des aménagements d'horaires qui se feraient sur le dos de tous. Bref, tout le monde sera pénalisé d'une façon ou d'une autre.

Depuis ces annonces, il ne se passe donc pratiquement pas de jour sans débrayage, sans envahissement de réunions du CE et des CHSCT, pour signifier à la direction que nous ne voulons pas de ses horaires.

Ces actions touchent bien des secteurs : les équipes en décalé du secteur des Boeing 747 et 777, les travailleurs en cabine avion, le centre logistique de l'aéroport de Roissy, les magasins, l'atelier plasturgie, les équipes d'Airbus 320 sur Orly, et également l'usine Éole à Villeneuve-le-Roi.

Des préavis de grève avaient également été déposés pour le week-end de Pâques et des débrayages ont eu lieu, notamment dans les équipes en 3x8 à Orly-Nord.

Alors, si la direction, même avec l'approbation de certains bureaucrates syndicaux, s'imaginait que ses mauvais coups passeraient comme des lettres à la poste, elle risque bien de devoir atterrir. Et c'est tant mieux.

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