Contrat de génération : Encore du cinéma en guise de lutte contre le chômage21/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2329.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Contrat de génération : Encore du cinéma en guise de lutte contre le chômage

Avec le « contrat de génération », dont le décret d'application vient d'être publié, le gouvernement prétend réduire le chômage des jeunes et des salariés âgés, et dit compter sur 100 000 embauches par an. Mais ce ne sont pas les 4 000 euros promis pour la signature d'un contrat qui obligeront le patronat à changer ses pratiques. Il est trop enclin à licencier à tour de bras les travailleurs âgés, moins mal payés. De même, il n'embauchera des jeunes que s'il ne peut pas faire autrement et parce qu'il en a vraiment besoin.

Comme tous les dispositifs d'aide à l'embauche, on sait par avance que cette mesure n'influera en rien sur le niveau du chômage et ne créera pratiquement pas d'emplois. Les patrons qui auraient de toute façon embauché et qui ont du personnel âgé profiteront de l'aubaine pour toucher les 4 000 euros, si leur entreprise a moins de 300 salariés. Il leur suffira d'embaucher en CDI un jeune de moins de 26 ans tout en gardant un salarié de plus de 57 ans. Quant à l'obligation pour les entreprises de plus de 300 salariés de signer un accord ou de présenter « un plan d'action comportant des engagements sur l'emploi des jeunes et des seniors », la formule est suffisamment vague pour laisser les mains totalement libres à leurs dirigeants.

Avec ces contrats de génération, Hollande et son gouvernement veulent simplement donner l'illusion qu'ils agissent contre le chômage. Pendant ce temps, les capitalistes continueront à détruire impunément des emplois à coup de fermetures d'usines et de licenciements. Le seul effet tangible de cette mesure sera de faire passer chaque année encore un peu plus d'argent public dans les poches du patronat.

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