CAC 40 : De l'argent il y en a toujours dans les caisses du patronat21/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2329.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

CAC 40 : De l'argent il y en a toujours dans les caisses du patronat

Titre choc en pages intérieures du journal Le Monde dans l'édition du 15 mars : « Les résultats du CAC 40 se sont effondrés en 2012 » ! Le tableau publié pour justifier ce titre fait pourtant apparaître un résultat positif de plus de 52 milliards, mais en baisse. Des comptes ou des contes ? On voit comment PSA affiche un déficit justifiant des licenciements, en provisionnant dans ce bilan les sommes que coûteraient ces licenciements, ou en dépréciant la valeur de ses usines en estimant qu'elles vaudraient moins aujourd'hui qu'hier ! Aucune raison donc de croire la comptabilité des patrons. D'ailleurs, le même article estimait que « les analystes tablent sur une augmentation de 59 % des bénéfices, à près de 83 milliards en 2013 » pour ces entreprises du CAC 40 !

En effet, le journal Les Échos du 26 février expliquait que « les liquidités accumulées par les sociétés européennes sont trois fois plus importantes qu'il y a dix ans », que « de part et d'autre de l'Atlantique, les grandes entreprises sont assises sur des montagnes de cash » ! Renault aurait ainsi 11 milliards de cash, c'est-à-dire de l'argent que les patrons n'investissent pas, expliquait l'article. Et de son côté Montebourg reconnaissait dans son interview au Journal du Dimanche du 17 mars que « les banques ne financent pas l'économie malgré les milliards d'euros qu'elles ont reçus de la BCE ».

Tout ne va pas si mal, rassurons les spéculateurs. Le journal Investir leur conseillait dans son édition du 9 mars de retourner vers la Bourse, « le placement qui rapporte le plus », les actions étant jugées « dotées du meilleur potentiel en 2013 », comparant les 15 % espérés par les actionnaires aux revenus des livrets A...

On le voit, que les entreprises fassent réellement des pertes ou pas, que leurs comptes reflètent une certaine réalité ou non, les grandes entreprises du CAC 40 ne sont pas sur la paille.

Ce qui n'est pas le cas des salariés perdant leur emploi.

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