Affaire Cahuzac : Le vrai délit d'un ministre du Budget21/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2329.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Affaire Cahuzac : Le vrai délit d'un ministre du Budget

Accusé d'avoir eu un compte non déclaré en Suisse ou ailleurs, Jérôme Cahuzac a démissionné de son poste de ministre du Budget. Et on assiste à des échanges un peu curieux entre la majorité socialiste et l'opposition de droite. Chacun dirige vers l'autre son doigt accusateur.

Les socialistes, faisant de pauvreté vertu, se justifient en expliquant qu'il n'y a pas de précédent qui montre un ministre démissionnant trois heures seulement après une décision de justice le mettant en cause, et ils rappellent l'affaire Woerth, cet ancien ministre du gouvernement Fillon, mis en cause lui aussi dans une affaire de conflit d'intérêt. La droite de son côté raille le gouvernement Hollande qui se présentait comme un modèle de vertu. Bref, c'est à un petit jeu de ping-pong politicien que l'on assiste, un petit jeu que l'on connaît trop bien.

Cahuzac est-il coupable de ce qu'on lui reproche ? On le saura peut-être plus tard ou jamais.

Certes, les gouvernements et les ministres qui les constituent ne sont pas forcément regardants, et sont capables de faire l'inverse des lois qu'ils font voter. C'est choquant. Mais ce n'est pas le principal reproche qu'on peut faire, à Cahuzac et au gouvernement dont il vient de démissionner. Son principal méfait, c'est d'avoir décidé, avec tous les notables socialistes, ministres, députés ou autres responsables, d'imposer des mesures d'austérité qui détroussent en premier lieu les classes populaires.

Cela est tout à fait légal, mais c'est une injustice qui mériterait d'être condamnée sévèrement, non par des juges, mais par les travailleurs.

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