Attachés de presse des licencieurs06/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2327.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Attachés de presse des licencieurs

Alors que des dizaines de milliers de travailleurs manifestaient mardi 5 mars contre le projet d'accord de flexisécurité, les députés et responsables socialistes se sont multipliés pour l'enjoliver.

Ainsi, les députés PS s'engagent à « encadrer les négociations à venir et à rappeler au patronat les légitimes exigences de justice sociale ». Les parlementaires rappelleront donc, plus tard, respectueusement et sans obligation, la justice sociale au patronat. En attendant ils voteront l'injustice sociale supplémentaire voulue par le Medef, écrite en toutes lettres et au présent dans l'accord.

Le ministre Sapin explique même que si le texte est porté « en urgence » devant le Parlement, c'est « parce qu'il y a urgence à sauver des emplois ». Sauf que loin d'éviter le moindre licenciement, le texte les facilite.

Ségolène Royal, après avoir approuvé tout ce spectacle, lui a trouvé un petit défaut. Elle reproche en effet à Laurence Parisot, représentant le patronat, d'avoir par trop bruyamment claironné sa satisfaction à la signature de l'accord. Cela nuit en effet à la légende d'un « dialogue social » dont chacun tirerait avantage.

Le « dialogue social » vanté par tous ces politiciens du PS est celui qui s'établit entre un patronat qui tient le pistolet et une classe ouvrière qui l'a sur la tempe. Et, quand des travailleurs ont l'outrecuidance de se rebiffer, le ministre de l'Intérieur les traite de « casseurs » et leur envoie la police.

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