Rythmes scolaires : Les instituteurs du Nord et la réforme Peillon20/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/02/une2325.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rythmes scolaires : Les instituteurs du Nord et la réforme Peillon

Mardi 12 février, six professeurs des écoles sur dix étaient en grève et plus de 350 écoles étaient fermées dans le Nord, dans le cadre du mouvement national contre le projet qui imposerait de passer à quatre jours et demi d'école par semaine.

Beaucoup sont d'accord avec le fait que les journées de travail des enfants sont trop longues. Vincent Peillon, qui prétend que sa réforme est dans l'intérêt des enfants, n'a demandé l'avis ni des enseignants ni des parents. En fait, sa réforme est de la poudre aux yeux. L'exemple du Nord l'illustre bien.

Une école sur cinq dans le Nord est en éducation prioritaire, conséquence du fort chômage qui ravage la région. Mais où est la priorité pour ce gouvernement ? La droite a supprimé, rien qu'en 2012, 399 postes d'instituteurs, la gauche en remet... 110 ! Résultat, avec 479 élèves en plus à la rentrée prochaine, plus de cent classes vont quand même être fermées, après les centaines d'autres qui l'ont été par la droite les années précédentes !

De même, pour l'an prochain, le ministère rajoute seize postes de remplaçants... Dérisoire, lorsque l'on sait que, lors de la première semaine de février 2013 par exemple, plus de mille classes étaient sans maître dans le département. Pas besoin de faire la soustraction pour comprendre que le ministère se moque éperdument que les enfants perdent des jours d'école.

C'est dès la maternelle que l'école est importante, surtout pour les enfants des classes populaires. Il y a une dizaine d'années, dans le Nord, près des deux tiers des enfants étaient scolarisés avant l'âge de trois ans. Avec toutes les fermetures, c'est aujourd'hui moins de la moitié. Ce ne sont pas les quelques activités culturelles proposées par la réforme Peillon, qui d'ailleurs laisse aux municipalités le soin de les financer et de les organiser, qui pourraient rattraper ce gâchis.

Il est urgent d'embaucher des professeurs pour pouvoir accueillir tous les enfants, faire baisser les effectifs des classes, assurer les remplacements des malades, et donner aux enseignants le temps de s'occuper sereinement des écoliers.

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