Polyclinique Saint-Côme - Compiègne : La grève remet les pendules à l'heure20/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/02/une2325.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Polyclinique Saint-Côme - Compiègne : La grève remet les pendules à l'heure

Les infirmières et aides-soignants de la clinique Saint-Côme à Compiègne dans l'Oise se sont mis en grève, mardi 12 février, contre la décision de la direction de les faire travailler plus de cent heures gratuitement.

Dans cette clinique d'environ 400 salariés, les infirmières et aides-soignants effectuent des journées de onze heures. Leur temps de travail est annualisé et correspond à une moyenne de 39 h par semaine. Or la direction aurait découvert une erreur de calcul due à son nouveau logiciel utilisé depuis 2009. Il aurait mal calculé les heures et n'aurait planifié qu'une moyenne de 38,5 heures par semaine au lieu de 39. Elle a alors aussitôt annoncé à tous les travailleurs concernés qu'ils lui devaient une demi-heure de travail par semaine depuis 2009. Pour certains, cela signifiait devoir travailler gratuitement plus de 100 ou 150 heures. Les travailleurs de l'hôpital ont refusé tout net.

La direction a d'abord proposé de renoncer aux deux tiers des heures dues, mais elle exigeait toujours que les salariés fournissent des jours de travail gratuit... pour avoir suivi à la lettre les plannings qu'elle leur avait elle-même fournis ! L'idée de faire grève pour marquer le coup face à cette arrogance a alors fait son chemin.

Le 12 février à 5 h 30 du matin, une vingtaine de grévistes de l'équipe de nuit se sont donc installés devant l'hôpital avec pancartes et banderoles, malgré la neige. Le directeur a d'abord affiché un sourire satisfait, pensant sans doute qu'il y aurait peu de grévistes, mais il a vite déchanté avec l'arrivée de l'équipe du matin, car ils se sont retrouvés cinq fois plus nombreux et ont investi le hall principal de la clinique. De là, une manifestation bruyante et dynamique est partie faire le tour du quartier, si bien que tous les patients et les voisins ont pu entendre les grévistes.

La direction a finalement reculé, s'engageant à ne réclamer que huit heures de « rattrapage », et cédant en partie sur d'autres revendications. Tout le monde était satisfait d'avoir imposé ce recul. Mais en plus, comme le disait l'une des grévistes : « Pour la prochaine fois, maintenant, on sait comment faire ».

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