Nos lecteurs écrivent : Ils profitent des chômeurs20/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/02/une2325.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nos lecteurs écrivent : Ils profitent des chômeurs

Au lieu d'augmenter les effectifs du Pôle emploi, l'État a sous-traité le travail du service public à des entreprises qui sont des prestataires privés, dont beaucoup ne cherchent qu'à s'enrichir aux dépens de leurs employés, des chômeurs et des fonds publics, comme l'atteste ce témoignage d'un de leurs salariés.

« Chaque année, Pôle emploi sous-traite à des prestataires de services, sociétés ou associations de droit privé, l'accompagnement à l'emploi des chômeurs, qu'il n'est pas en mesure de traiter.

Les demandeurs d'emploi sont en droit de bénéficier auprès de ces prestataires d'un suivi dit « renforcé » sur une période de trois mois, au cours de laquelle ils alternent, une semaine sur deux, un entretien individuel et la participation à un atelier collectif.

Mais les moyens ne sont pas là quand les salariés, qui doivent les recevoir, ont un portefeuille de 100 à 260 demandeurs d'emploi et une semaine de travail de 35 heures.

Les directions de ces entreprises privées n'entendent pas donner ces moyens à leurs salariés et leur demandent seulement d'obtenir les signatures des chômeurs attestant de leur présence aux entretiens, afin de percevoir le paiement de la prestation par Pôle emploi. C'est aux conseillers de se débrouiller, et celui qui n'obtient pas un nombre suffisant de signatures est rapidement convoqué pour s'expliquer.

Pour faire face aux pressions de leur employeur, les conseillers réalisent des entretiens d'une demi-heure au lieu d'une heure, accueillent dans les ateliers collectifs un nombre plus important de chômeurs, sollicitent de leur part des signatures attestant d'entretiens qui n'ont jamais eu lieu... Et si, en fin de compte, les conseillers n'ont pas réussi à faire leur chiffre, ils sont poussés à faire du porte-à-porte le soir après leur journée de travail pour aller quémander les signatures au domicile des chômeurs, ou encore à traiter leurs dossiers le week-end chez eux.

Tout ce jeu ne sert qu'à accroître le bénéfice de ces entreprises, qui n'ont que faire des conditions de travail de leurs salariés ou du sort des chômeurs. »

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