De Total à Sanofi : De l'argent il y en a dans les caisses du patronat20/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/02/une2325.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

De Total à Sanofi : De l'argent il y en a dans les caisses du patronat

En 2012, Total a de nouveau enregistré d'énormes bénéfices. Dans le jargon du secteur pétrolier, son bénéfice net ajusté, un résultat qui exclut certaines variations des cours du brut, a grimpé de 8 %, soit un total de 12,4 milliards d'euros.

Ce profit a été atteint bien que la production d'hydrocarbures du géant pétrolier ait reculé de 2 %. Il a été rendu possible par des prix plus élevés du pétrole brut, alimentés notamment par les tensions guerrières autour de l'Iran, et un rebond des marges de raffinage en Europe.

Dans sa communication, le groupe Total ne manque pas de souligner qu'il ne se contente pas de cajoler ses actionnaires, mais qu'il pense aussi à ses salariés. L'an dernier, ils avaient été augmentés en moyenne de 3,5 %. Cette année, Total a déjà annoncé en décembre que l'augmentation des salaires serait en moyenne de 3 %, c'est-à-dire un peu mieux que le taux officiel de l'inflation, 1,8 %. Mais les salaires sont loin d'augmenter au même rythme que les profits, qui ont progressé de 16 % en 2011 et de 8 % en 2012.

Total est le troisième producteur de pétrole et de gaz d'Europe de l'Ouest, derrière les britanniques Shell et BP, et la première entreprise de France par la valeur boursière.

L'autre poids lourd national du profit, le groupe pharmaceutique Sanofi, a annoncé de son côté plus de huit milliards d'euros de bénéfice, là encore un résultat voisin de celui de 2011. Sanofi a déjà fait savoir que 45 % de cette somme ira à ses actionnaires. Quant aux salariés de ce groupe, ils doivent subir cette année encore un plan de suppressions d'emplois.

À elles deux, ces entreprises du CAC 40 ont donc engrangé 20 milliards de bénéfices, l'équivalent exact de la somme que le gouvernement a décidé d'offrir en crédit d'impôt aux entreprises ; une somme qui, pour les deux tiers, devrait profiter aux entreprises du CAC 40, c'est-à-dire aux entreprises les plus riches du pays, et donc très largement à Total et Sanofi.

« On ne prête qu'aux riches », dit-on. Rien de plus vrai dans le monde capitaliste !

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