Valls refuse de libérer Georges Ibrahim Abdallah18/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2320.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Valls refuse de libérer Georges Ibrahim Abdallah

Emprisonné depuis vingt-huit ans, Georges Ibrahim Abdallah s'était vu accorder une liberté conditionnelle en novembre 2012. Le parquet avait alors fait appel de cette décision.

Jeudi 10 novembre, donnant tort au parquet, la Chambre d'application des peines de Paris avait enfin autorisé la libération de ce militant communiste libanais des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), mais en la conditionnant à un arrêté d'expulsion du territoire qui devait obligatoirement être signé par le ministre de l'Intérieur avant le 14 janvier.

Or Manuel Valls, ministre qui se prétend socialiste dans ce qu'il est convenu d'appeler la patrie des droits de l'homme, a comme ses prédécesseurs obligé Abdallah à rester en prison en refusant de signer l'arrêté d'expulsion. Valls a cédé à la pression du gouvernement américain qui a une fois de plus exprimé son opposition à la libération d'Abdallah, sous prétexte que ce dernier « n'avait jamais exprimé le moindre remords pour ses meurtres »... qu'il n'avait pas pu commettre, étant donné qu'il était déjà en prison lorsqu'ils ont été commis.

Georges Ibrahim Abdallah avait été condamné à la prison à vie pour complicité dans le meurtre de deux diplomates américain et israélien en 1986, la police ayant miraculeusement retrouvé à son domicile une arme qui l'incriminait, alors qu'il était déjà incarcéré ! En France, la durée incompressible d'une peine de prison est de dix-huit ans au maximum, mais toutes les demandes de liberté conditionnelle présentées par les avocats après dix-neuf années en prison ont été rejetées.

Plutôt que de rejeter sa demande de libération, le Tribunal de Paris a donc décidé de reporter sa décision au 28 janvier, dans l'attente de la signature de l'arrêté d'expulsion. Une manifestation de soutien à Georges Ibrahim Abdallah a déjà eu lieu à Beyrouth, devant l'ambassade de France. D'autres protestations pour demander sa libération devraient se tenir aussi en France.

Pour toute précision, le comité de soutien à Georges Ibrahim Abdallah peut être joint par mail : liberonsgeorges@no-log.org

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