Transport des malades : Les artisans taxis manifestent18/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2320.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Transport des malades : Les artisans taxis manifestent

Jeudi 10 janvier, à Paris, Lyon, Marseille, Lille et dans de nombreuses autres villes, les taxis ont provoqué de sérieux embouteillages. Dans tout le pays ils protestaient, entre autres, contre une nouvelle disposition réglementaire concernant le transport des malades, qui mettrait en péril les petits artisans au profit des grosses sociétés.

Le transport des malades qui ne peuvent pas se déplacer seuls, lors du retour au domicile après une hospitalisation ou en cas d'affection de longue durée, est pris en charge, selon l'état de santé, par des ambulances, des véhicules sanitaires légers ou des taxis, qui doivent alors être conventionnés par l'Assurance-maladie. Ces derniers assurent près du tiers de ces transports.

Selon ses propres chiffres, en 2010, l'Assurance-maladie a dépensé 3,5 milliards d'euros pour les transports médicaux. Les pouvoirs publics ont donc décidé de faire des économies sur ce poste. Pour ce faire, ils ont prévu dans la loi de financement 2013 la possibilité pour les hôpitaux de procéder par appels d'offres, afin d'attribuer le marché aux mieux-disants. Les ambulances étant beaucoup plus chères au kilomètre que les taxis, ces derniers l'emporteraient vraisemblablement, mais pas n'importe lesquels.

Comme l'ont rappelé leurs organisations professionnelles, les taxis indépendants, les petits artisans, n'auront pas les moyens de répondre aux appels d'offres et le marché sera raflé par les grosses sociétés de taxis, notamment les très grosses comme Veolia, qui ne joue pas uniquement dans la cour de la distribution d'eau ou celle du nettoiement, mais aussi dans celle du transport de personnes.

Quant aux taxis indépendants des zones rurales, pour qui le transport des malades « peut représenter jusqu'à 90 % du chiffre d'affaires » selon leur fédération nationale, ils y laisseraient leur peau.

Voilà donc encore une mesure qui, si elle voit le jour, pourrait conduire à Pôle emploi des milliers de travailleurs, et contre laquelle on comprend que les artisans taxis aient réagi.

Partager