À Renault Cléon : Travailler plus pour gagner moins, c'est non !18/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2320.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

À Renault Cléon : Travailler plus pour gagner moins, c'est non !

Lors de sa réunion sur le temps de travail, le 9 janvier la direction du groupe a annoncé sa volonté d'augmenter le temps de travail dans tous les sites Renault.

Pour l'usine de Cléon, le temps de travail passerait de 1 460 à 1 603 heures de travail par an, et cela se ferait en supprimant d'un seul coup 21 jours de RTT.

D'autres dispositions sont avancées, mais dans les réunions de secteurs, la hiérarchie se garde d'en faire de la publicité. Il est question, notamment, d'instaurer des samedis de travail obligatoires dans des périodes dites de haute production. D'ordinaire, dans l'usine, les samedis travaillés se font au volontariat.

Jeudi 10 janvier, un débrayage à l'appel de la CGT et, pour une fois, de FO a réuni 660 travailleurs en assemblée générale. Les grévistes étaient deux fois plus nombreux que lors d'un précédent débrayage contre le projet de la direction, à la fin du mois de décembre.

La suppression des 21 jours de RTT, autrement dit une augmentation d'un mois de travail effectif par an, a créé dans l'usine une vive émotion ; c'était même une douche froide pour la majorité des salariés. Après l'annonce de la mobilité obligatoire entre sites, l'appropriation des différents compteurs temps par la direction, cela choquait bien des travailleurs.

La semaine suivante, une autre réunion de « négociation » devait discuter de l'ingénierie, c'est-à-dire de l'emploi de tous les salariés qui travaillent dans la conception, les études, la recherche, etc. La CGT, seule, a appelé à cette occasion à une assemblée générale, le mercredi 16 janvier, au lendemain de la rencontre. Mais déjà bien des travailleurs, conscients qu'il faudra en découdre, annoncent leur intention de monter le ton le 23 janvier, après la nouvelle réunion patrons-syndicats sur les salaires, censée pour la direction clôturer des semaines de rencontres sur l'accord de compétitivité.

Beaucoup savent bien que, pour la faire renoncer à ses attaques sans précédent, des débrayages d'une heure ou deux ne suffiront pas et qu'il leur faudra entraîner le maximum de leurs camarades à s'engager dans une réelle épreuve de force.

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