Régions Aquitaine et Poitou-Charentes : Les contrôleurs en grève18/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2320.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Régions Aquitaine et Poitou-Charentes : Les contrôleurs en grève

Les contrôleurs SNCF des régions Aquitaine et Poitou-Charentes sortent de sept jours de grève. Une fois de plus, la grande presse n'a retenu que la gêne occasionnée aux usagers sans rien dire des motifs du mouvement. Pourtant les conditions de ces salariés expliquent largement les difficultés que rencontrent quotidiennement les voyageurs, comme le manque de places, les retards, l'absence de personnel pour les renseigner ou pour aider les personnes en difficulté.

Bien évidemment, le manque de personnel est à l'origine de ces dysfonctionnements et de ce stress.

Concrètement, une dizaine de contrôleurs ont été victimes de sanctions alors que, même d'après la réglementation, ils avaient le droit de refuser l'horaire qu'on voulait leur imposer. Le manque d'effectif amène la direction à refuser des congés, quelles que soient les urgences évoquées. Elle va même jusqu'à imposer un seul contrôleur là où les consignes de sécurité en imposent deux ; elle fait rouler des TER sans contrôleur, etc. Bref, à l'image du patronat, la direction de la SNCF s'assoit sur les règles légales et de sécurité, maniant le bâton pour faire plier le personnel.

Et pour diviser les travailleurs, la directrice de Bordeaux maintient une organisation séparée : d'un côté les contrôleurs qui ne font que du TGV et de l'autre ceux qui font les TER et les trains Intercités. Il y a des primes plus élevées et peu d'incidents pour les uns ; et pour les autres, en particulier sur les Intercités, il y a des primes bien plus basses et énormément d'incidents : manque de places, retards, pannes de matériels et le mécontentement des voyageurs qui va avec.

Les contrôleurs revendiquaient donc la levée des sanctions, des embauches, et la « mixité », c'est-à-dire que tous les contrôleurs puissent faire tous les types de train. Pour le moment ils ont obtenu la levée de la presque-totalité des sanctions, vingt-quatre embauches et, en partie seulement, le rétablissement de la « mixité » ; en partie, car les conditions imposées sont telles que les possibilités restent limitées.

Si les camarades sanctionnés seront remboursés de leur journée de salaire perdue, les postes créés, tout en étant les bienvenus, ne résoudront qu'une petite partie des difficultés des 600 contrôleurs que compte cette région SNCF. Quant à la division des contrôleurs, sous prétexte de compétences, elle perdure malgré la brèche ouverte.

Les contrôleurs se sont fait respecter, mais il reste encore du chemin à faire pour en finir vraiment avec le manque de personnel et l'arbitraire qui en découle et que subissent la plupart des cheminots.

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