Hôpital Édouard-Herriot -- Lyon : Engorgement des urgences18/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2320.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Hôpital Édouard-Herriot -- Lyon : Engorgement des urgences

Pendant les fêtes de fin d'année, l'accueil des patients aux urgences de l'hôpital Édouard-Herriot (Hospices civils de Lyon)a été très difficile. Ce service n'a pas désempli avec, en moyenne chaque jour, une cinquantaine de malades allongés sur des couchettes disposées à la queue leu leu dans les couloirs.

Déjà en 2009, la situation catastrophique du service avait amené le personnel à se révolter. Suite à cette grève, la direction avait créé une unité de courte durée de vingt lits pour les patients en attente de transfert. Mais aujourd'hui cette unité de dégagement ne suffit plus, il manque toujours plus de lits, en particulier dans les périodes de vacances.

Pour permettre aux patients d'être plus au calme, il a donc fallu créer un semblant d'unité de courte durée dans un coin du service, mais sans effectif supplémentaire, ce qui fait que ces malades n'ont pas pu être lavés pendant plus de 48 heures. De même, les repas n'étaient pas prévus et seuls les patients diabétiques ou les personnes très âgées ont pu s'alimenter, les autres n'ont dû compter que sur les familles.

Le 2 janvier, le nouveau directeur des Hospices civils de Lyon est venu visiter le service, et le personnel en a profité pour inciter les familles à l'interpeller, ce que certaines n'ont pas hésité à faire. Une d'entre elles, scandalisée par les conditions d'accueil, a même prévenu France 3. En effet, la mère de cette famille, âgée de plus de 80 ans, est restée plus de cinq jours avec une fracture avant de pouvoir être opérée, ce qui se produit régulièrement, car il n'y a plus suffisamment de blocs opératoires disponibles. Au nom de la rentabilité, les blocs d'urgences qui ne fonctionnaient pas à plein ont été fermés ou bien sont utilisés pour des interventions classiques. La directrice de l'hôpital, sollicitée par France 3, a promis un avenir meilleur... d'ici à 2018 !

Eh bien, il ne faudra pas attendre 2018 pour que les réactions de mécontentement des usagers et du personnel de l'hôpital se multiplient !

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