Perfect-Nettoyage -- École centrale de Paris : Exprimer son ras-le-bol, ça a payé09/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2319.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Perfect-Nettoyage -- École centrale de Paris : Exprimer son ras-le-bol, ça a payé

Après une semaine de grève commencée au lendemain du Nouvel An, les travailleurs de la société Perfect-Nettoyage de la résidence des élèves de l'École centrale de Paris, située à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), ont obtenu en partie satisfaction à leurs revendications.

C'est en apprenant à la fin de l'année dernière que la direction ne paierait pas d'intéressement que l'ensemble des salariés est monté se syndiquer à l'UL-CGT, a rédigé une pétition envoyée au patron et au donneur d'ordres, et sans réponse, a décidé dans la foulée de se mettre en grève.

C'était l'annonce de trop ! Elle venait après des années à trimer dans des conditions difficiles, avec des chefs qui ajoutent, aux travaux prévus, du nettoyage supplémentaire dû aux fêtes organisées par les élèves de l'École. On leur demandait de faire ces travaux sans heures supplémentaires ni personnel de renfort, mais tout le reste du travail devait quand même être fait. Pour gratter un peu plus, en cas de remplacement d'un travailleur malade ou en congé, le travail est réparti pendant plusieurs jours entre les présents et, lorsque le remplaçant arrive, il a moins d'heures pour faire le travail ! À cela s'ajoutent des conditions de travail scandaleuses, sans respect ni de l'hygiène (pas de locaux pour les repas), ni de la sécurité, sans équipement de sécurité fourni tels qu'un masque à poussière et des petits gants de ménage pour manipuler des produits de détartrage corrosifs.

Les 17 travailleurs, tous participants à la grève, ont obtenu une qualification supplémentaire pour tous et toutes, une prime de fin d'année payable en juin, le paiement des heures de grève, le paiement des travaux supplémentaires par le donneur d'ordres, l'amélioration des conditions de travail, des vêtements de travail, des locaux dédiés à la cuisine et d'autres aux produits d'entretien, le changement des produits les plus agressifs.

C'était la première grève du personnel de nettoyage de l'École centrale, une grève unanime, organisée tous ensemble et tous sont fiers d'avoir montré leur détermination.

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