« Mariage pour tous » et union libre09/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2319.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

« Mariage pour tous » et union libre

Religieux et réactionnaires, confrontés à la question du « mariage pour tous », nous déclarent que de toute éternité la famille se compose obligatoirement d'un couple formé d'un homme et d'une femme unis par un contrat -- le mariage --, et de leurs enfants. D'où leur opposition au mariage pour tous et au fait que, puisqu'ils seront mariés, deux homosexuels pourraient adopter des enfants.

Pour voir les choses ainsi, il faut avoir de sacrées oeillères, c'est le moins que l'on puisse dire. D'abord, la famille et les formes du mariage ont évolué au cours des âges et des civilisations. Ensuite, le mariage est un contrat civil portant essentiellement sur des questions de propriété, d'héritage et de responsabilités, et dans lequel la femme est, encore de nos jours et dans bien des pays, une éternelle mineure sous la domination de son mari. La question des couples, des enfants, de la façon dont ils sont pris en charge et éduqués est un problème social bien plus vaste.

Les militants révolutionnaires, dont ceux de Lutte Ouvrière, qui combattent le capitalisme et la société bourgeoise, ne peuvent que combattre en même temps cette institution bourgeoise qu'est le mariage, et cela même si dans la société actuelle elle peut constituer une relative protection, notamment pour la femme et les enfants. Ils défendent l'union libre des couples, qu'ils soient hétéro ou homosexuels, et celle-ci deviendra sûrement la règle dans une société débarrassée de l'exploitation et des préjugés.

Mais les révolutionnaires comprennent aussi que, dans la société d'aujourd'hui où existent certains droits qui dépendent de l'institution du mariage, deux personnes puissent vouloir s'unir par un tel contrat de mariage. Alors, quelles que soient les raisons qui les motivent, qu'ils soient hétéro ou homosexuels, ils doivent être libres de le faire et la loi doit pouvoir rendre leur choix possible par le « mariage pour tous ».

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