Air austral -- île de la Réunion : Ça plane pour les capitalistes09/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2319.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Air austral -- île de la Réunion : Ça plane pour les capitalistes

Cinq mois après avoir pris le contrôle de la compagnie aérienne Air austral, notamment en injectant 63,5 millions d'euros dans son capital, la Sematra envisage-t-elle maintenant d'ouvrir son capital aux investisseurs privés ? Elle, qui est à 95 % l'actionnaire majoritaire d'Air austral, est principalement contrôlée par le Conseil régional et le Conseil général de la Réunion. Didier Robert, qui est à la fois président de la Sematra, président du conseil de surveillance de la compagnie aérienne et président de la région, déclare qu'il a « toujours dit que la Sematra n'avait pas vocation à rester à ce niveau de capital » ; que la compagnie aérienne « est dans une logique de recherche de partenaires ».

Lors de la dernière assemblée des actionnaires, mandat a donc été donné à la banque d'affaires Rothschild pour « assister » la compagnie dans sa recherche d'investisseurs financiers et industriels, et des modifications des statuts ont été adoptées afin de permettre l'entrée de personnalités qualifiées (ou de personnes morales) dans le conseil de surveillance.

Didier Robert affirme que la compagnie « a besoin de trouver une période de stabilité pour passer à la prochaine étape capitalistique ». Une façon de dire qu'il faut qu'Air austral soit financièrement rentable avant de remettre la compagnie entre les mains d'actionnaires privés.

Cette politique qui consiste à « ouvrir le capital » des entreprises publiques ou considérées comme telles n'est pas propre à Air austral. Seulement, lorsque les capitalistes investissent, c'est pour faire des profits ; profits qui pour les clients ou les consommateurs se traduisent par des tarifs en augmentation, avec souvent des dégradations des services rendus et des conditions de travail plus dures pour les salariés.

C'est la loi de l'économie capitaliste que respectent à la lettre les dirigeants des collectivités territoriales réunionnaises.

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