STMicroelectronics -- Grenoble : Graves menaces contre des travailleurs12/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2315.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

STMicroelectronics -- Grenoble : Graves menaces contre des travailleurs

Le groupe STMicroelectronics, fabricant de semi-conducteurs, a annoncé lundi 10 décembre qu'il se désengagera financièrement, au troisième trimestre 2013, de la coentreprise ST-Ericsson. Celle-ci compte 7 500 salariés dans le monde, dont un millier à Grenoble.

La direction dit vouloir maintenant se séparer de chaque secteur d'activité pas assez rentable. L'autre secteur pas assez profitable à ses yeux est la partie digitale (télévision, récepteurs satellite et câble) de ST, surtout représentée à Grenoble.

Pour l'instant, la nouvelle a été apprise avec beaucoup d'émotion par les salariés. Les conséquences pour l'emploi peuvent être très graves, d'autant que l'autre actionnaire de ST-Ericsson, Ericsson, a déjà parlé lui aussi de se désengager de ST-Ericsson. Et l'État français, lui aussi actionnaire, avec droit de veto sur les décisions prises, a laissé faire, tout en sachant les risques que cela fait planer sur l'emploi des salariés. Il avait pourtant été alerté, il y a quelques semaines, par la CGT de l'entreprise, qui lui avait demandé d'intervenir, notamment en versant une nouvelle subvention.

Une assemblée du personnel était organisée par la CGT le 11 décembre. Pour imposer le maintien de l'emploi, face à leur direction, les salariés devront compter sur eux-mêmes, et pas sur l'État. Celui-ci est complice de ST depuis de nombreuses années, en l'ayant arrosé de subventions de toutes sortes, se montant à des centaines de millions d'euros.

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