ArcelorMittal -- Basse-Indre (Loire-Atlantique) : Déshabiller une usine sans habiller l'autre12/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2315.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ArcelorMittal -- Basse-Indre (Loire-Atlantique) : Déshabiller une usine sans habiller l'autre

L'accord conclu pour le site de Florange entre le gouvernement et Mittal concerne aussi l'usine de Basse-Indre, près de Nantes en Loire-Atlantique, spécialisée dans la production d'acier destiné à l'emballage.

Une soixantaine de postes devraient être supprimés dans l'entreprise, qui emploie directement 546 salariés et 150 autres dans la sous-traitance, où la direction entend également tailler dans les effectifs. Les soixante postes représentent deux secteurs d'activité, le décapage et le laminage, qui seraient externalisés dès 2013 à Florange.

Ces deux secteurs sont des secteurs clés pour l'entreprise, et les salariés ont appris la nouvelle avec surprise et inquiétude.

À Basse-Indre comme à Florange, personne n'a confiance en Mittal pour « sauver les emplois », comme le répète Jean-Marc Ayrault pour justifier son plan. L'usine a déjà subi une baisse de ses effectifs depuis quelques années, avec le licenciement d'une grande partie des intérimaires, et a même connu des périodes de mise en chômage technique. Certains disent même que, si le décapage et le laminage disparaissent, ce sera la mort de l'usine.

Lundi 10 décembre, 24 heures de grève ont eu lieu à l'appel de l'intersyndicale pour dire non à ce plan et soutenir aussi l'action des salariés de Florange. Les salariés étaient nombreux à bloquer les portes de l'usine avec feux de palettes et café-sandwiches et à refuser d'aller travailler. Ils ont eu le soutien d'autres travailleurs des communes voisines et aussi d'élus de gauche, dont le maire socialiste d'Indre, qui tenait à soutenir les salariés de l'usine de sa commune et qui regrette, lui aussi, l'accord passé entre Ayrault (encore député dans cette deuxième circonscription de Loire-Atlantique) et Mittal.

La poursuite de la grève a été votée en assemblée générale devant les portes de l'usine jusqu'au vendredi matin, 14 décembre. La veille se sera tenu un comité central d'entreprise, opportunité pour les salariés de faire une nouvelle journée d'action en même temps que les autres sites.

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