Renault Maubeuge (MCA) : Région et communes renoncent à faire payer Renault28/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2313.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Maubeuge (MCA) : Région et communes renoncent à faire payer Renault

Jeudi 15 novembre, à l'hôtel de ville de Maubeuge, s'est tenue une réunion du comité de suivi des subventions accordées à des entreprises par l'Agglomération Maubeuge-Val de Sambre, structure intercommunale regroupant Maubeuge et la plupart des communes environnantes, présidée par le député-maire PS de cette ville.

À la réunion devait se discuter l'aide d'un million d'euros accordée en 2008 à l'usine MCA, filiale de Renault qui produit la Kangoo. En contrepartie de cette somme, l'entreprise s'était engagée à créer 800 postes et l'accord prévoyait explicitement le remboursement de l'aide en cas de non-respect de la convention. C'était un des arguments mis en avant par le président de l'Agglomération de l'époque, le membre du PCF Bernard Baudoux, pour vanter les « mérites » de cet accord.

Or, loin d'embaucher, MCA a supprimé des postes, l'effectif de l'usine passant de plus de 2 500 à 2 400 salariés, et plusieurs centaines d'intérimaires ont été licenciés il y a quelques mois. Alors que la convention arrive à échéance en février 2013, la question se pose donc d'exiger de MCA le remboursement de cet argent indûment perçu. Eh bien, au contraire, les élus de l'Agglo envisagent de ne rien demander pour, expliquent-ils, ne pas « aggraver » les difficultés d'une entreprise « confrontée à la crise de l'automobile »... Seul un militant de l'Union locale CGT qui assistait à la réunion est intervenu pour dénoncer la reculade.

Il faut signaler que la région, présidée elle aussi par le Parti socialiste, est confrontée de son côté à la même question, puisqu'elle avait versé, elle, une aide de 330 000 euros. Et, pour cette somme-là, il est envisagé d'accorder à MCA une remise gracieuse « temporaire », mais sans fixer d'échéance...

Les patrons peuvent promettre ce qu'on veut, ils savent qu'une fois l'argent public empoché, personne ne les obligera jamais à rembourser un centime !

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