Nouvelle implantation d'Amazon : De la délocalisation du bénéfice28/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2313.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nouvelle implantation d'Amazon : De la délocalisation du bénéfice

Amazon, le géant américain de vente par Internet, vient d'annoncer qu'il allait ouvrir son quatrième centre de distribution en France près de Douai dans le Nord.

Soucieux d'apparaître comme « géant », Amazon promet de construire un entrepôt pouvant faire jusqu'à 90 000 m², et précise que « d'ici 2015 le site intégrera 2 500 emplois en période haute d'activité, en incluant les permanents, les temporaires et les postes d'encadrement ».

Mais Amazon ne compte pas se jeter en avant sans filet. La firme devrait bénéficier d'aides publiques du conseil régional du Nord--Pas-de-Calais, même si ses dirigeants n'ont pas encore précisé combien ils vont verser à ce trust.

Les dirigeants de la région Bourgogne avaient donné quelques chiffres édifiants en juin dernier, car il y a six mois Amazon avait fait un coup similaire dans cette région. Ils avaient précisé lors d'une conférence de presse, en présence d'Arnaud Montebourg, que les emplois créés bénéficiaient d'une aide de l'ordre de 4 500 euros chacun, et que cette aide pourrait être complétée par une intervention de l'État de 1 000 à 2 000 euros par emploi au titre de la prime d'aménagement du territoire. On peut donc présumer que les aides concernant la nouvelle implantation ne seront pas moindres.

C'est d'autant plus choquant que les contreparties semblent inexistantes. La plus grande partie des salariés des sites d'Amazon ont des emplois précaires, CDD ou intérim, et ce sera le cas avec celui de Douai.

Par ailleurs, la société Amazon est actuellement dans le collimateur du fiscs qui lui réclame 200 millions d'euros, pour des impôts non payés. Il semblerait que les déclarations des chiffres d'affaires réalisés en France en 2005 et 2006 aient été arrangées. Amazon aurait déclaré ses recettes à l'étranger, avec un régime fiscal plus intéressant. Ce contentieux existerait également pour les années suivantes.

Voilà donc un trust qui fait une partie de son bénéfice en faisant les poches des régions complaisantes et en ne payant pas ses impôts.

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