Le gouvernement refuse d'empêcher PSA de licencier28/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2313.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Le gouvernement refuse d'empêcher PSA de licencier

Le rendez-vous avec le ministère du Travail pour les travailleurs de PSA Aulnay était fixé au mardi 27 novembre. La veille, près de 300 d'entre eux se sont réunis à l'usine pour élire la délégation qui irait au ministère. Une délégation de cinq représentants syndicaux et sept salariés non délégués a été élue, et il a été voté que cette délégation devait aller demander au représentant du ministre quand Hollande comptait tenir ses promesses sur l'ouverture de négociations sérieuses.

Mardi 27, la délégation élue est allée au rendez-vous. Comme il fallait s'y attendre, le représentant du ministre a confirmé -- derrière les formules hypocrites -- la ligne du gouvernement, qui consiste à laisser carte blanche à PSA pour licencier à ses conditions.

Heureusement à l'usine, dans plusieurs secteurs, des travailleurs apprennent à réagir vite et fort : lundi 26, au Ferrage, lorsqu'un contremaître s'est avisé de faire pression sur une ouvrière parce qu'elle ne travaillait prétendument pas assez vite, la quasi-totalité de l'atelier a immédiatement arrêté le travail et s'est rassemblée autour de celle-ci, jusqu'à ce que le contremaître recule. Mais il semble que la direction ait choisi de jouer la carte de la provocation : dès le lendemain, des lettres de convocation tombaient pour plusieurs travailleurs, toujours sur les « rythmes de travail ». Réponse immédiate : mardi 27 au soir, un débrayage largement majoritaire touchait l'atelier du Ferrage.

Ce sont bien les travailleurs eux-mêmes, et eux seuls, qui pourront changer la donne et contraindre la famille Peugeot à céder aux revendications votées par les travailleurs de l'usine : préretraite à 55 ans pour les anciens, et un CDI pour tous les autres !

Partager