Le dernier forfait de SFR : Plus de 1 000 suppressions de postes28/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2313.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le dernier forfait de SFR : Plus de 1 000 suppressions de postes

SFR, deuxième opérateur mobile français et filiale du groupe Vivendi, s'apprêterait à supprimer des emplois. Selon les syndicats, ce plan, en préparation depuis le printemps dernier, devrait porter sur près de 1 100 postes, soit environ 10 % des effectifs. En tenant compte de la création d'environ 300 emplois nouveaux, promis par la direction, ce sont 800 sup-pressions « nettes ». Mais on sait ce que vaut ce genre d'engagement patronal : lors du dernier plan de licenciement à SFR, en 2008, seulement 100 postes sur les 400 promis avaient été créés.

La direction de SFR justifie ces mesures en expliquant qu'il faudrait restaurer une rentabilité mise à mal par la concurrence de Free, qui bouscule le secteur depuis janvier avec ses offres à bas prix. Voilà une chanson que l'ensemble du patronat et le gouvernement entonnent en choeur depuis des mois : il faut être compétitif pour résister à la concurrence, l'avenir des entreprises étant soi-disant en jeu.

Mais si l'on prend les résultats du groupe avant qu'en soient retirés les intérêts, impôts, dotations aux amortissements et provisions -- soit, dans le jargon économique, l'EBITDA --, ils représentent, suivant les opérateurs, entre 22 et 38 % du chiffre d'affaires, 31 % pour SFR en 2011. Ajoutons que SFR versera cette année 1,2 milliard d'euros de dividendes à Vivendi, soit presque autant qu'en 2011. C'est plus de 10 % du chiffre d'affaires.

Dans la guerre que les capitalistes de ce secteur se mènent entre eux, Vivendi contre Iliad (dont Free est une filiale), Bouygues ou France Télécom, tous présentent le même genre de note aux salariés en supprimant des milliers d'emplois : à France Télécom, il est question de faire disparaître 6 000 emplois dans les trois ans, Bouygues a annoncé un plan de suppression de 560 emplois. Il n'y a aucune raison que les salariés l'acceptent.

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