Sans-abri : Un plan hivernal très insuffisant25/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2308.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sans-abri : Un plan hivernal très insuffisant

À l'approche de l'hiver, pour faire face à la situation précaire des sans-abri, Cécile Duflot a présenté le plan hivernal qui doit être mis en oeuvre à partir du 1er novembre.

Il comporte la mobilisation de plus de 18 000 places d'hébergement d'urgence, contre 15 200 l'année dernière, et la création -- d'ici à cinq ans ! -- de 5 000 places d'hébergement pérennes et de 10 000 logements « accompagnés », c'est-à-dire destinés à être occupés provisoirement par des gens en cours de réinsertion.

Les associations luttant pour la cause des sans-abri ont vivement réagi à l'annonce de ce plan. La Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars) souligne l'insuffisance de places d'hébergement pérennes : « Où vont aller les 19 000 personnes que la ministre prévoit d'accueillir cet hiver ? C'est simple : au printemps, elles iront dans les rues, dans les bois, dans les reconstitutions de campements pour un certain nombre de migrants. »

Les migrants sont en effet particulièrement concernés par le problème de l'hébergement, ils représenteraient près de 60 % des appels au Samu social. Or ils sont déjà exclus du dispositif des logements accompagnés. Autant dire qu'ils resteront en situation de grande précarité.

Comme disent le Secours catholique et d'autres, « la ministre nous a promis qu'on sortirait de la logique saisonnière, c'est un mensonge. Il n'y a toujours pas de volonté politique pour changer la situation. »

En fait, ce n'est pas que le gouvernement manque réellement de « volonté », c'est qu'il a fait un autre choix : celui de protéger les intérêts des bourgeois au détriment de la population laborieuse. Et dans son choix il n'y a pas de place pour les plus précaires.

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