La marée noire du Prestige : Dix ans après, des lampistes dans le box25/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2308.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

La marée noire du Prestige : Dix ans après, des lampistes dans le box

Le procès des responsables de la marée noire provoquée par le naufrage du Prestige en novembre 2002 au large des côtes espagnoles s'est ouvert, dix ans après, le 16 octobre à La Corogne, en Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne.

À l'époque, après avoir été éventré par une tempête, le bateau avait dérivé pendant six jours dans l'Atlantique et s'était cassé en deux, libérant plus de 50 000 tonnes de fuel. En quelques semaines, la marée noire avait atteint les côtes de Galice, du Portugal, du Pays basque, d'Aquitaine, de Vendée et du sud de la Bretagne.

Le bateau, libérien par son propriétaire mais immatriculé aux Bahamas, avait dépassé la limite d'âge et appartenait à la catégorie des vaisseaux poubelles. Les conditions étaient donc réunies pour conduire à ce type de catastrophe. Il n'en avait pas moins reçu toutes les autorisations et certificats nécessaires.

Le procès devrait durer jusqu'en mai 2013. Les 2 128 parties civiles réclament au total plus de 2,2 milliards de dédommagement, pour un préjudice global estimé à plus de quatre milliards d'euros. Sont jugés le capitaine du navire, son second et son chef mécanicien. Mais ni son propriétaire, libérien, ni son armateur, grec, ni son affréteur, suisse, filiale selon la presse d'un conglomérat russe qui a depuis disparu, ne sont cités à comparaître. Les véritables responsables de la catastrophe sont ainsi blanchis d'avance, ces pétroliers et ces armateurs à qui le crime, le transport de leur pétrole par des bateaux dangereux, profitent. Ce sont pourtant eux qu'il faut empêcher de nuire.

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