Banque PSA-Finance : Le gouvernement PS choisit son camp25/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2308.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Banque PSA-Finance : Le gouvernement PS choisit son camp

Il a été annoncé que le gouvernement a accepté de soutenir la soutenir la filiale bancaire de PSA à hauteur de plusieurs milliards. La banque PSA-Finance courait en effet le risque de voir sa note dégradée par les agences de notation, et donc, de payer plus cher ses emprunts. Voilà une situation qui ne risque pas de la mettre en danger, elle qui a réalisé quelque 271 millions de bénéfice au premier semestre de cette année !

Le Figaro écrivait lui-même il y a quelques jours : « Paradoxalement, PSA-Finances n'est pas à proprement parler une banque malade. Elle est fortement capitalisée au regard des usages du secteur. » Mais le tout petit risque de voir ses profits un peu écornés par une hausse des taux d'intérêts suffit à la direction pour aller pleurer misère auprès du gouvernement !

Bien sûr le gouvernement a aussitôt consolé la direction de PSA en lui promettant qu'il allait « garantir » ses emprunts à hauteur de 5 à 7 milliards d'euros. Si la banque se retrouve en difficulté, pas de problème, c'est l'État qui payera ses dettes, avec l'argent des contribuables bien sûr. Et Montebourg expliquera ensuite aux travailleurs que l'État ne peut pas se mêler des affaires des entreprises privées ?

En guise de « contrepartie », Montebourg a demandé à la direction de bien vouloir renoncer à « plusieurs centaines » de licenciements... dans le secteur de la recherche et du développement. C'est une manière d'entériner la fermeture d'Aulnay et les licenciements à Rennes. Mais même cela, c'est encore trop ! Le 24 octobre, le PDG Philippe Varin a dédaigneusement refusé de faire cette maigre concession.

Montebourg a également demandé à PSA d'accepter d'intégrer un représentant des syndicats au Conseil de surveillance -- comme cela se fait chez Renault, et comme si cela avait jamais empêché la moindre suppression d'emploi. Il ne s'agirait de rien de d'autre que d'un petit os à ronger offert aux syndicats dans l'espoir d'obtenir leur adhésion, en sachant parfaitement qu'un militant syndical, quelles que soient ses positions, n'aurait pas le moindre pouvoir noyé parmi les quatorze requins du Conseil de surveillance.

En échange de ces concessions plus que dérisoires, le PS veut bien garantir les profits des capitalistes. Mais pas les emplois des travailleurs de PSA.

Partager