Alcatel-Lucent : Nouveau plan de licenciement25/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2308.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alcatel-Lucent : Nouveau plan de licenciement

Lors d'un Comité central d'entreprise, jeudi 18 octobre, la direction d'Alcatel-Lucent a annoncé la suppression de 5 490 emplois dans le monde dont 1 430 en France, soit 15 % des effectifs. Elle a également annoncé qu'elle voulait fermer le site de Vélizy qui compte plus de 3 000 salariés.

Un rassemblement a eu lieu vendredi où ils se sont retrouvés à 700. C'est beaucoup car ce jour-là, de nombreux salariés étaient absents pour cause de télétravail. Il n'y a aucune raison d'accepter ce énième plan de licenciement. Un simple retour en arrière donne une idée des dégâts causés par les patrons. En 2001, après de nombreuses charrettes de licenciements, Alcatel comptait encore 110 000 salariés dans le monde. C'était avant la fusion avec Lucent (30 000 personnes) en 2006. Cette fusion a été suivie de 17 500 suppressions d'emplois en 2007, 2008 et 2009. Au total, il n'y avait plus que 76 000 salariés dans le monde dont 9 500 en France, avant ce nouveau plan.

La direction prétend que la R&D (Recherche et développement), secteur de nombreux travailleurs de Vélizy, sera peu touchée. Mais de qui se moque-t-on ? Chacun sait que la fermeture du site, avec toutes les restructurations qu'elle induira, aura des conséquences dans tous les secteurs. La direction a bien pensé son plan : elle avait laissé planer la menace de la fermeture du site de Vélizy à cause d'un bail trop cher. Le hasard fait bien les choses puisqu'elle règle tout avec le plan de licenciement.

Les travailleurs n'auront pas non plus à compter sur le gouvernement. Les ministres Pellerin et Montebourg ont déclaré avoir « décidé de se mobiliser pour favoriser un plan d'action de la filière ». Leur problème n'est donc pas les salariés qui perdent tout mais de « favoriser la filière », autrement dit de subventionner le patronat même quand il licencie. Alcatel-Lucent est un des gros bénéficiaires de cette niche fiscale qui s'appelle le crédit impôt-recherche et nul doute qu'il continuera à le toucher.

À Alcatel aussi, le patronat mène la guerre contre les travailleurs. Il ne leur reste qu'à refuser les licenciements, et tous les mauvais coups que la direction prépare, comme la fermeture de Vélizy.

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