Thomson -- Angers : Après la mise en liquidation -- Technicolor, licencieur17/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2307.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thomson -- Angers : Après la mise en liquidation -- Technicolor, licencieur

Jeudi 11 octobre, le tribunal de Nanterre a prononcé la liquidation judiciaire de l'usine Thomson Angers, filiale de Technicolor, produisant des décodeurs. Ce groupe n'est pourtant pas une PME victime de la crise. Les fonds de pension se sont disputé le privilège de le renflouer, les actionnaires sont bien servis et son PDG Frédéric Rose a même vu son salaire augmenter de 90 % en 2010.

Autant dire que ce groupe a de quoi maintenir tous les emplois. Et la manière dont il a utilisé le statut de Thomson Angers, pour se séparer de cette usine et la mettre délibérément en situation difficile, soulève l'indignation de ses salariés, mais aussi de la population environnante. Car Thomson est aussi un exemple dans la région : cette usine date de 1957, et a compté jusqu'à 3 000 ouvriers. Ayant surtout produit des téléviseurs, elle a connu de multiples reconversions, et aussi de multiples luttes ouvrières, soutenues par la population : pour éviter sa fermeture ou encore son bradage ( Juppé l'avait même évaluée à un franc symbolique).

Alors, c'est l'émotion et la colère qui s'expriment. Les salariés ont décidé d'occuper l'usine et de s'adresser aux autres salariés d'Angers pour contraindre Technicolor à payer ce qu'il doit, à défaut de garantir un emploi pour tous : un minimum de 1 500 euros par année d'ancienneté pour chaque salarié, représentant au total à peine quinze fois le salaire que le PDG Rose a perçu en 2010.

Une manifestation était appelée mercredi 17 octobre par l'intersyndicale, avec pour mot d'ordre : « Face aux grands groupes capitalistes qui ruinent une ville ou une région, revendiquons tous ensemble l'interdiction des licenciements ! »

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