Seine-Saint-Denis : Contre la dégradation de l'école17/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2307.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Seine-Saint-Denis : Contre la dégradation de l'école

Un enseignant sur deux était en grève dans les écoles maternelles et primaires de Seine-Saint-Denis jeudi 11 octobre, et de nombreux établissements étaient fermés. Une manifestation d'un millier d'enseignants, accompagnés de parents d'élèves, s'est rassemblée devant le ministère, où l'on n'a même pas daigné recevoir une délégation.

Dans ce département, la situation est d'autant plus catastrophique, après toutes les réductions d'effectifs opérées ces dernières années, qu'il y a 22 000 élèves en plus et que bien des familles vivent dans des conditions extrêmement difficiles. Or cette rentrée 2012 a vu une pénurie d'enseignants jamais atteinte. Plus de 250 postes étaient vacants ! Depuis des années, parents et enseignants se mobilisent, en particulier pour que tous les professeurs des écoles malades ou absents soient remplacés. Cela n'a jamais été le cas. Cela n'aide certes pas les enfants, dont beaucoup sont en très grande difficulté, et dont les lacunes se répercutent tout au long de la scolarité.

Hollande et son ministre de l'Éducation Peillon font de beaux discours sur l'importance de l'école primaire, expliquant que c'est là que tout se joue. Encore faudrait-il que les paroles se transforment en actes. Et c'est bien ce que disent enseignants et parents de Seine-Saint-Denis, qui constatent que pour l'instant pas grand-chose n'a changé. Ceux-ci exigent le recrutement immédiat des enseignants qui font défaut. Ils revendiquent aussi d'avoir le personnel nécessaire pour soutenir les élèves en grande difficulté, des psychologues scolaires, des Rased, et des accueillants pour les élèves non francophones arrivant de l'étranger. Ils revendiquent également les moyens nécessaires à la scolarisation des élèves en situation de handicap, comme les auxiliaires de vie scolaire.

En 2013, il faudrait doubler le nombre de postes mis aux concours pour la Seine-Saint-Denis, afin de combler les mille postes qui manquent. Enseignants et parents entendent bien rester mobilisés pour cela.

Partager