Sans-abri : Il y a urgence17/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2307.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sans-abri : Il y a urgence

Les travailleurs sociaux et les associations chargées de trouver un logement d'urgence pour les personnes à la rue lancent un nouveau cri d'alarme. À la veille de l'hiver, toutes les structures d'accueil sont saturées.

« Nous recevons plus de 1 200 appels chaque jour. Il y a un afflux de demandes sans précédent. Ce soir, environ 400 familles ne pourront pas avoir un hébergement pour la nuit », a expliqué Eric Molinié, président du Samu social de Paris, le 15 octobre.

En Seine-Saint-Denis, le 115, numéro d'urgence des personnes sans abri, qui recevait 800 appels par jour cet été, en reçoit aujourd'hui 4 500. Les possibilités d'hébergement d'urgence sont dépassées. Avec l'arrivée du froid, la situation va être catastrophique. Les demandes proviennent, dans près de 70 % des cas, de femmes avec des enfants. Ces derniers jours, 230 enfants ont dû dormir dehors dans le département, a expliqué Abilio Brazil, qui dirige la structure gérant les appels du 115 en Seine-Saint-Denis.

Suite aux cris d'alarme lancés cet été par les mêmes associations, et pour les mêmes raisons, Cécile Duflot, ministre du Logement, a annoncé en septembre dernier un plan de 50 millions d'euros pour « améliorer les conditions de logement d'urgence des sans-abri », et... une « conférence contre la pauvreté et l'exclusion » qui se tiendrait en décembre prochain. Mais pour le moment, loin de s'améliorer, la situation continue de se détériorer.

Le problème des sans-logis ne cesse de s'aggraver avec la crise qui jette de plus en plus de travailleurs, de familles, sur le pavé. Mais les gouvernements et les ministres du Logement se suivent, et finalement se ressemblent, faute d'envisager les solutions d'urgence qui s'imposeraient, comme de réquisitionner les logements et bâtiments vides ou inoccupés, appartenant à des propriétaires privés ou publics. C'est de la non-assistance à personnes en danger.

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