Sanofi -- Montpellier : « 2012 : les licenciements, c'est maintenant »17/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2307.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sanofi -- Montpellier : « 2012 : les licenciements, c'est maintenant »

Jeudi 11 octobre les salariés de Sanofi Toulouse manifestaient avec leurs collègues de Montpellier dans cette dernière ville, profitant de la tenue des journées scientifiques du Canceropôle du grand sud-ouest au Palais des Congrès. À plusieurs centaines ils ont sillonné les rues alentour en criant leur colère et aussi en s'adressant aux congressistes, chercheurs et médecins qui les ont d'ailleurs applaudis.

Au cours de la manifestation, les slogans fusaient pour dénoncer les plus de 900 suppressions d'emplois prévues dans ce groupe gorgé de profits, dont 200 à Montpellier. Les manifestants rappelaient les 8,8 milliards de bénéfices en 2011, les 40 milliards de bénéfices cumulés ces cinq dernières années et le fait que les 35 % du bénéfice aujourd'hui reversés aux actionnaires ne leur suffisent pas, ceux-ci en veulent 50 % ! Ajoutons que les subventions touchées par Sanofi, 150 millions d'euros au titre du Crédit Impôt Recherche pour l'année de 2011, font que près d'un salarié sur dix du groupe Sanofi est en fait payé par l'État.

Du soutien verbal, les salariés de Sanofi en ont beaucoup eu. Que cela soit au Conseil de l'agglomération de Montpellier le 1er octobre ou lors de leur manifestation du 11 avec certains élus de gauche ceints de leurs écharpes. Pourtant ceux-ci sont membres des mêmes partis que les ministres de ce gouvernement qui, en dépit de quelques déclarations, laisse faire la direction du groupe Sanofi.

Un représentant de la droite, s'adressant aux élus de gauche, a malheureusement eu beau jeu de faire remarquer : « On a l'impression que vous n'avez pas compris que vous êtes passés dans la majorité ».

Le gouvernement se flatte d'avoir obtenu des « garanties » de la direction car Sanofi a décidé de retirer le site de Toulouse de son plan de restructuration. Le ministre du Redressement productif Montebourg a affirmé victorieusement à la presse que « Sanofi annonce désormais zéro licenciement » et qu'il se contenterait « pour ses mesures de restructuration d'un plan de départs volontaires limité à 914 postes ».

Il reste que les 914 emplois vont bien être supprimés et que la mise en place des plans de la direction se poursuit.

À juste titre les salariés de Sanofi sont très sceptiques et ils continuent leur mouvement.

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