L'Oréal : Les dirigeants et les actionnaires se gavent17/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2307.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

L'Oréal : Les dirigeants et les actionnaires se gavent

Jean-Paul Agon, PDG de L'Oréal, vient d'annoncer dans la presse qu'il s'élevait contre la future taxe à 75 % sur les revenus supérieurs à un million d'euros par an. Quelques jours plus tard, Lindsay Owen-Jones, ex-PDG de L'Oréal, s'est officiellement installé à Lugano en Suisse italienne, moins pour le paysage que pour échapper à des impôts, on peut en être sûr. L'ex-PDG de L'Oréal était jusque-là le retraité le mieux payé de France avec 3,4 millions d'euros par an !

Le salaire annuel de Jean-Paul Agon était en 2011 de 3 964 000 euros, la part fixe de son salaire étant de 2,1 millions et la part variable de 1, 785 million d'euros (dont les stock-options). Ajoutons à cela des à-côté, comme les jetons de présence pour une valeur de 79 000 euros ! Et une étude du cabinet Proxinvest parue cette année a annoncé que Jean-Paul Agon, grâce aux 400 000 stock-options qu'il avait reçues en 2010, avait touché cette année-là une rémunération totale de 10,7 millions d'euros !

L'entreprise, elle, a annoncé un profit de 2,4 milliards d'euros et distribué aux actionnaires 1,2 milliard de dividende. Cela est d'autant plus choquant que, dans le même temps, les salariés n'ont eu qu'une augmentation générale de 1,2 % en mars, avec 35 euros brut minimum, et de 0,5 % en juillet. Autant dire que les salariés ne coûtent pas grand-chose par rapport aux profits qui tournent autour de deux milliards par an, depuis des années.

Quant aux dirigeants, comme aux actionnaires principaux, malgré tout l'argent qu'ils ont cumulé, leur morale reste toujours la même : « Nous d'abord », et après eux le déluge.

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