Bulgares et Roumains : Une citoyenneté européenne à part17/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2307.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Bulgares et Roumains : Une citoyenneté européenne à part

Les travailleurs roumains et bulgares cherchant du travail en France sont toujours soumis à des restrictions d'embauche, malgré l'intégration de leur pays à l'Union européenne en 2007. Pour pouvoir travailler, les ressortissants des autres pays européens n'en ont aucune.

En 2007, la Commission européenne avait autorisé les pays membres à imposer des conditions restrictives au marché du travail, à l'encontre des Roumains et des Bulgares. Elle avait cédé à la crainte de certains gouvernements de voir leur pays connaître une forte immigration des Roms originaires de ces deux pays. Dans les faits, seuls huit pays sur vingt-cinq utilisent encore cette possibilité et imposent des restrictions, dont la France et l'Allemagne. La majorité des pays européens n'en ont imposé aucune. La Commission avait prévu que toutes les mesures restrictives devraient tomber de toute façon le 31décembre 2013.

En France, en août dernier, après plusieurs expulsions de camps de Roms, le gouvernement socialiste a tenté de se donner une meilleure image en supprimant la taxe que les employeurs devaient payer avant d'embaucher des Roumains ou des Bulgares. Le 1er octobre, le gouvernement a fait un deuxième petit geste en élargissant -- de 150 à 291 -- le nombre de métiers auxquels ils peuvent avoir accès.

C'est donc dans ce contexte qu'une sénatrice écologiste a proposé une mesure toute simple : supprimer dès à présent toutes les mesures restrictives, anticiper ce qui sera une réalité dans quatorze mois. Mais cette mesure de bon sens a été repoussée par le Sénat, à majorité socialiste.

Ainsi, il reste l'essentiel du sort « à part » qui est fait aux Roumains et aux Bulgares, avec les tracasseries administratives, les délais interminables pour obtenir l'autorisation de travailler. Sans oublier évidemment la politique ouvertement anti-Roms du gouvernement et du ministre Manuel Valls.

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