Areva-La Hague : La rentabilité tue17/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2307.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Areva-La Hague : La rentabilité tue

L'État a mis en demeure l'usine Areva de la Hague dans la Manche, chargée du retraitement des déchets radioactifs, de mettre en place un plan d'action en raison du « taux de fréquence des suicides » des salariés, « trois fois supérieur » à la moyenne du département, qui est elle-même supérieure à la moyenne nationale. Il s'agit, selon la direction régionale du Travail, de réaliser « l'évaluation et la maîtrise de la charge mentale et physique de travail ».

Selon les syndicats, le problème est ancien. En deux ans à peine, sept salariés ont mis fin à leurs jours, dont deux depuis le début 2012. La surcharge de travail, les heures supplémentaires liées au non-remplacement des travailleurs partis en retraite, et la tension liée à l'activité sur un site qui concentre la plus grande quantité de matière radioactive en Europe, tout cela constitue des conditions de travail insupportables.

Fin 2011, la direction d'Areva et le ministre de l'Industrie, Éric Besson, puisque ce premier groupe nucléaire au monde appartient à 87 % à l'État, ont annoncé la suppression de 1 000 à 1 200 emplois dans les sites français, sur les 2 700 à 2 900 suppressions théoriquement prévues dans le monde.

Pas besoin de chercher plus loin, sinon l'évaluation précise, du moins l'origine de cette surcharge « mentale et physique de travail ».

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