Renault-PSA -- Hollande et la « compétitivité » : Front commun patrons-gouvernement pour déclarer la guerre aux travailleurs10/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2306.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault-PSA -- Hollande et la « compétitivité » : Front commun patrons-gouvernement pour déclarer la guerre aux travailleurs

À l'occasion de sa visite au Salon de l'automobile le 28 septembre, au moment où des milliers de licenciements sont programmés dans cette industrie, Hollande a tenu à adresser un message fort...aux patrons de toute la filière automobile, et derrière eux à tous les autres. « Ce que demandent les constructeurs et l'ensemble de la filière automobile, c'est un engagement de l'État sur cinq ans, c'est ce que nous allons faire à travers le plan de compétitivité », a déclaré le président de la République. Mais ce « plan de compétitivité » déjà promis, c'est de la sueur et des larmes pour les salariés, et des milliards de cadeaux pour les patrons.

Les porte-parole des actionnaires de Renault, Carlos Ghosn, et de la famille Peugeot, Philippe Varin, ont bien mis les points sur les « i » à propos de ce qu'ils attendaient du gouvernement. Pour Ghosn, « la conservation de l'emploi est liée à la compétitivité » et pour cela : « Nous avons un problème de coût du travail et nous avons besoin de flexibiliser le travail, notamment dans l'industrie : nous ne pouvons plus continuer comme cela. » Et c'est son compère Varin, PDG de PSA, qui a indiqué la solution en précisant : « Si nous arrivions à baisser nos coûts salariaux de 5 à 10 %, ce serait très substantiel pour le groupe. »

Voilà donc les deux volets de ce qu'attendent les patrons.

Quant à savoir s'ils ont été entendus par le chef de l'État, et avec lui le gouvernement, les uns et les autres n'en doutent pas une seconde. Une réunion à huis clos s'est tenue ce même 28 septembre, dans un bureau du Salon de l'automobile, entre Hollande et les dirigeants de Renault, PSA, Michelin, Valéo. Le PDG de PSA, Varin, a tiré le bilan de cette réunion : « Nous avons un diagnostic partagé. » Quant à Ghosn, le PDG de Renault, il a affirmé sa certitude à propos des mesures qu'il attend : « Je n'ai aucun doute qu'elles seront prises en France dans les mois qui viennent. »

Baisse des salaires et des ressources, conditions d'emploi encore aggravées, licenciements facilités, voilà ce que concoctent en commun patronat et gouvernement, tout socialiste qu'il se proclame.

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