Montebourg à Florange : Le mauvais cinéma du ministre03/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2305.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Montebourg à Florange : Le mauvais cinéma du ministre

Jeudi 27 septembre, à partir de 15 heures, la place de l'Hôtel de ville de Florange s'est remplie à l'appel de l'intersyndicale, pour la venue de Montebourg qui venait rencontrer une délégation d'ArcelorMittal Florange.

Une heure plus tard, Montebourg prenait la parole devant 400 personnes. Il annonçait que les hauts fourneaux seraient fermés, mais que le gouvernement aurait le droit de chercher un repreneur.

C'était la douche froide annoncée. Qui peut croire à la reprise partielle d'une usine sidérurgique qui forme un tout ? Où le repreneur achètera-t-il les minerais ? Qui lui achètera la fonte produite ? Certainement pas Mittal, qui baisse les volumes produits pour maintenir les prix hauts. Qui va s'engager à racheter des terrains pollués par plus d'un siècle de sidérurgie ?

Le sentiment général est que cette histoire de repreneur est bidon. À plusieurs reprises, le ministre du Redressement productif s'est fait huer, et les slogans ont fusé : « Le changement c'est maintenant » ou encore « Mittal, casse-toi ».

Ne craignant pas le ridicule, Montebourg s'est écrié, devant des sidérurgistes mobilisés depuis plus d'un an : « Un bras de fer s'engage avec Mittal » ! Son discours a fait flop et les présents avaient le sentiment que, comme sous Sarkozy, comme sous Mitterrand, les grands patrons dictent leur loi. Les gouvernements, eux, choisissent juste quelle sera la musique.

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