Île de La Réunion : Grève des dockers de la SAMR03/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2305.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Île de La Réunion : Grève des dockers de la SAMR

La grève des 130 salariés de la Société d'aconage et manutention de La Réunion, commencée le 19 septembre, s'est terminée le 27 par un recul du patron. Il a donc fallu dix jours de grève pour obliger la direction de l'entreprise à appliquer un accord national signé depuis le début de l'année. L'application de cet accord sur les salaires avec effet rétroactif au 1er janvier 2012, équivaut à 2,35 % d'augmentation. C'est un peu moins que les 4 % que demandaient les grévistes.

La Société d'aconage et manutention de La Réunion est une filiale d'Africa Logistics appartenant à la multinationale Bolloré, qui a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de près de 8,5 milliards.

Les revendications des travailleurs de SAMR étaient d'autant plus justifiées qu'ils ont subi quatre années de blocage des salaires et que peu après son arrivée, le 1er mars dernier, après vingt ans passés en Afrique où il a dirigé notamment une société d'exploitation de bois au Gabon, le directeur a supprimé le plan d'épargne retraite.

Si, au début du conflit, la direction espérait un essoufflement de la grève, elle a dû déchanter lorsque d'autres dockers des entreprises SGM et Somacom ont cessé le travail, à partir du mercredi 26, par solidarité avec leurs camarades en grève, bloquant de ce fait le port.

Les patrons n'ont pas cessé de pleurnicher au nom de la « libre circulation des biens et des personnes », allant jusqu'à parler de « prise d'otage ». Ils ont été relayés par de nombreux commentateurs offusqués devant la « souffrance » infligée à ces pauvres patrons qui auraient perdu de l'argent.

Les dockers n'ont pas été intimidés par toutes ces jérémiades et, par leur détermination et leur solidarité, ils ont fait reculer leur direction.

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