Durisotti -- Sallaumines (Pas-de-Calais) : Non aux licenciements !20/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2303.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Durisotti -- Sallaumines (Pas-de-Calais) : Non aux licenciements !

Le carrossier industriel Durisotti, en redressement judiciaire depuis mars 2012, annonce 109 licenciements, onze sur quinze salariés à Agen et 98 sur 329 à Sallaumines. Tous les secteurs et toutes les catégories sont touchés par le plan de la direction : ouvriers, employés des bureaux, agents de maîtrise...

C'est un coup dur pour tout le monde car depuis un an l'entreprise n'a pas connu une seule journée chômée et des intérimaires avaient même été pris pour faire face aux commandes. L'annonce a confirmé ce dont beaucoup se doutaient : le redressement judiciaire n'a servi à rien d'autre qu'à la préparation de ces licenciements. Une manoeuvre qui peut permettre à la direction de licencier avec des indemnités minimum (moins de neuf mois de salaire pour trente ans d'ancienneté).

L'entreprise, affaiblie par la chute des commandes de l'État, s'est aussi endettée en 2008 de cinq ou six millions d'euros, car un des héritiers a fait racheter ses actions par l'entreprise pour se retirer avec le cash.

Des patrons qui vident la caisse, l'État qui préfère donner de l'argent aux banques et qui divise par deux ses commandes, des commandes qui transitent par les constructeurs automobiles comme Renault ou PSA qui pressurent les sous-traitants, tout cela se conclut par un tiers des travailleurs qui devraient accepter d'être jetés à la rue.

À l'annonce du plan, la grande majorité des salariés a décidé qu'il ne fallait pas se laisser faire. Plusieurs assemblées générales se sont tenues pour préparer une riposte et dénoncer les responsables de cette situation.

Après une première manifestation à la mairie de Sallaumines où le maire communiste les a assurés de son soutien, le mardi 11 septembre, ce sont près de 200 manifestants dont 120 salariés qui, avec des élus, des militants et leur famille, ont défilé dans les rues de Lens. Ils ont rencontré le maire et se sont rendus à la sous-préfecture pour y déposer leurs revendications, notamment le retour des commandes de l'État au niveau antérieur. D'autres actions sont en préparation.

Dans une région ravagée par le chômage et la misère qui monte, les salariés savent qu'il va falloir se faire entendre pour faire reculer les licenciements ou pour ne pas être jetés à la rue avec rien du tout.

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