ArcelorMittal -- Florange : La mobilisation continue20/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2303.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ArcelorMittal -- Florange : La mobilisation continue

Cela fait quatorze mois maintenant que les hauts-fourneaux et l'aciérie de Florange sont à l'arrêt. Quatorze mois que Mittal lanterne les travailleurs, tandis que le nouveau gouvernement essaie de gagner du temps en concoctant des rapports.

Alors, pour les militants syndicaux mobilisés depuis plus d'un an, il n'est pas question de se faire oublier et d'attendre passivement l'annonce de la fermeture définitive. La mobilisation a repris avec l'occupation des bureaux administratifs.

Le 11 septembre, à l'appel de l'intersyndicale, une quarantaine de travailleurs ont envahi les locaux de la direction. On aurait dit qu'une tornade était passée dans le bureau du directeur. Celui-ci a décidé de porter plainte car, dans ce monde capitaliste, casser une usine et des milliers d'emplois, condamner au chômage des centaines de salariés, c'est légal, cela permet même de gagner de l'argent en Bourse. Par contre, exprimer son ras-le-bol est passible des tribunaux.

Si la direction comptait intimider les travailleurs mobilisés, c'était raté. Dès le lendemain, un laminoir des usines à froid était occupé. Les discussions allaient bon train sur l'avenir du site. Les jours suivants, d'autres initiatives étaient prises dans d'autres laminoirs ainsi que dans les gares de triage où s'effectuent les entrées et sorties des matériaux d'ArcelorMittal. À la question posée par la maîtrise : « Combien de temps allez-vous bloquer, les gars ? », les sidérurgistes présents ont répondu : « Ce sera comme pour les hauts-fourneaux : arrêt indéterminé... » Ces manifestations font la Une de la presse locale, montrant que la mobilisation se maintient. D'autres actions sont prévues.

Du côté du gouvernement, Montebourg a fait savoir qu'il pourrait venir dans la région. Il est attendu sans illusions par les sidérurgistes, qui tous se posent la question : Montebourg est-il le ministre du redressement productif ou le ministre de l'accompagnement de la fermeture ?

Son attitude envers les travailleurs de PSA Aulnay laisse deviner la réponse...

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