Agences d'État : Dégraissage en perspective ?20/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2303.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Agences d'État : Dégraissage en perspective ?

Un rapport de l'Inspection générale des finances dénonce la multiplicité du nombre d'agences d'État, l'inutilité de beaucoup d'entre elles et, surtout, leur coût, évalué à 50 milliards d'euros.

Les médias se sont empressés de relayer l'information en dressant un catalogue d'agences dont les sigles et les fonctions sont pour le moins obscurs, en reléguant à l'arrière-plan d'autres, telles que Météo France ou Pôle emploi, dont l'utilité n'est pas à démontrer.

Au total, l'IGF dénombre plus de 1 200 de ces agences, regroupant près de 450 000 salariés. Alors que le nombre des fonctionnaires a baissé ces dernières années de 6 %, les agences d'État auraient vu leurs effectifs augmenter d'autant. Et ce n'est pas un hasard car ces dernières années, l'État s'est dégagé d'un certain nombre de fonctions qu'il a quand même bien fallu assumer, les reportant sur des agences créées à cet effet, ce qui offre l'avantage d'ouvrir la voie vers une éventuelle privatisation des services publics qu'elles assurent.

Commandé il y a plus d'un an par le Premier ministre Fillon, on peut dire que ce rapport tombe à pic pour l'actuel gouvernement, qui pourra s'appuyer dessus pour justifier la « nécessité » de rogner encore plus les budgets accordés aux différents services publics. Le ministre des Finances, Pierre Moscovici, a déjà annoncé sa volonté de voir « une stratégie globale de réforme et de modernisation de l'action publique » fixée pour l'automne 2012, avant la préparation du budget 2013. Voilà qui rappelle, ne serait-ce que dans les termes, la Révision générale des politiques publiques (RGPP), lancée par Sarkozy en 2007 dans le but déclaré de « modernisation des services de l'État ». Concrètement, cette politique s'est traduite par le non-remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux et par la perte de150 000 emplois sur cinq ans.

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