Thomson Technicolor - Angers : Les salariés de nouveau dans la rue30/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2300.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thomson Technicolor - Angers : Les salariés de nouveau dans la rue

Nous sommes 350 salariés dans cette filiale de Technicolor, mise en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre, depuis le 1er juin, avec une période d'observation de 6 mois.

Le groupe Technicolor est à la fois actionnaire, client et décideur. Et pour fermer Angers, sa dernière usine de production de décodeurs en Europe, il a créé une situation de déficit, notamment en calculant au tarif ukrainien le coût des salaires dans le prix de vente des décodeurs que nous assemblons. Mais, qu'à cela ne tienne, le tribunal de commerce a dit amen sans écouter les arguments des représentants syndicaux.

Deux mois après, à notre retour de congés, nous retrouvons à peu près la même situation : le ministère du Redressement productif a consulté ; les élus de l'Agglo et de la région ont pris position pour une issue « par le haut » ; des repreneurs se sont fait connaître, mais aucun n'a de solution viable d'ici le 6 septembre (date à laquelle se réunit à nouveau le tribunal de commerce).

Quant à Technicolor, qui s'était engagé à fournir du travail jusqu'en septembre, il vient d'annuler la fabrication de 68 000 décodeurs 804, une commande annoncée comme « ferme ».

Pourtant en juin, la direction avait fait tout un cinéma pour que la production sorte. Elle a même distribué des sanctions et fait appel à la délation pour démasquer ceux qui ne rempliraient pas les objectifs !

Nous ne voulons pas passer à la trappe. Alors, nous avons exigé des explications de la direction locale. Comme il n'y avait rien de rassurant, jeudi 23 août, nous avons profité d'une nouvelle réunion de concertation pour interpeller Technicolor et le gouvernement, en désertant l'usine et en manifestant à la préfecture.

Plus personne ne croit aux fables des repreneurs.

Technicolor peut et doit maintenir les emplois. S'il décide de les supprimer, il nous doit des indemnités de préjudice moral et financier, eu égard à notre ancienneté.

Le groupe a trouvé des financeurs pour réduire son déficit ! Qu'il en trouve donc pour garantir notre avenir ! On n'a pas l'intention d'en rester là !

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