Rentrée scolaire, sortie d'argent30/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2300.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rentrée scolaire, sortie d'argent

Une enquête de l'association Familles de France vient de mettre en évidence le coût de la rentrée pour les parents d'enfants d'âge scolaire. La hausse moyenne des fournitures indispensables à un élève qui entre en sixième est de 2,9 % par rapport à la rentrée 2011. Le ministère, lui, l'avait évaluée à 1,9 %, un peu moins que l'inflation officielle.

Il faut, pour un collégien débutant, débourser en moyenne près de 200 euros, selon que les achats correspondant à la liste type constituée par l'association sont effectués dans un hypermarché ou non. En effet, les enquêtes relèvent que, si dans les hypermarchés le prix moyen des articles indispensables à un enfant entrant en sixième a baissé de 4,8 %, il a augmenté de 4 % dans les supermarchés et même de 18 % dans les magasins spécialisés en papeterie.

L'enquête est, de plus, fondée sur une liste type qui exclut toute fantaisie. De plus, au cours de la scolarité, la dépense croît avec le matériel nécessaire, sans compter les achats hors fournitures basiques, livres, vêtements - souvent renouvelés à la rentrée -, transports, assurances, sorties scolaires... À cela s'ajoute le coût des fournitures particulières, comme les outils indispensables aux jeunes entrant en bac professionnel

Quelle solution pour les parents aux ressources insuffisantes, surtout lorsqu'il faut équiper plusieurs enfants ? Certes, le gouvernement a décidé d'augmenter de 25 % l'ARS, l'allocation de rentrée scolaire que touchent cette année près de trois millions de familles parmi les plus pauvres, à partir du 21 août. Mais, outre le fait que l'allocation de 388 euros, pour un lycéen, ne couvre pas les frais de rentrée, il reste encore bien des dépenses, au cours de l'année, qui sont à la charge des parents.

On le voit, tant que les écoles, collèges et lycées n'ont pas les budgets pour fournir aux élèves le matériel nécessaire, ce qui serait la moindre des choses, on est loin de l'égalité de traitement entre élèves de tous milieux sociaux, et encore plus loin de l'école gratuite pour tous.

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