Le nombre de chômeurs explose, il faut empêcher le patronat de nuire30/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2300.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le nombre de chômeurs explose, il faut empêcher le patronat de nuire

Selon les chiffres de Pôle emploi, en un mois, de juin à juillet 2012, le nombre de chômeurs à temps complet, c'est-à-dire n'ayant pas travaillé dans le mois, a augmenté de 41 300 et atteint le chiffre de 2,987 millions. En y ajoutant les chômeurs à temps partiel, c'est-à-dire ceux qui ont effectué dans le mois quelques heures de travail, ce chiffre dépasse les 4,454 millions de personnes, soit une augmentation de près de 2 % en un mois, et de près de 8 % en un an...

En plus, au cours du seul mois de juillet, 290.000 demandeurs d'emploi auraient été radiés des listes de Pôle emploi et ont donc disparu des statistiques. Pas tous parce qu'ils avaient trouvé un emploi. En particulier tous les chômeurs de longue durée qui, au fil des ans, disparaissent des statistiques du chômage.

Cet accroissement du chômage a été alimenté, en majorité, par les fins de contrats à durée déterminée, les fins de mission d'intérim, et la progression spectaculaire des ruptures dites conventionnelles du contrat de travail, négociées directement entre le patron et le salarié. Mais très peu, jusqu'à présent, par des licenciements dans le cadre de plans sociaux.

Ces chiffres n'intègrent donc pas les effets des plans de licenciements annoncés au cours des derniers mois par un certain nombre de grandes entreprises, PSA, Air France, SFR, Sanofi, etc. Récemment, un article du Monde évaluait à près de 60.000 le nombre d'emplois menacés. La CGT, elle, avançait un chiffre entre 80.000 et 100.000.

Interrogé sur cet accroissement dramatique du chômage, Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, l'a déploré pour promettre...« la mobilisation du gouvernement ». Mais pour faire quoi ? Réponse : néant. Il n'était même plus question de s'en prendre, verbalement, aux patrons, comme en juillet. Ce qui veut dire aux yeux de tous que le gouvernement ne fera rien pour les entraver.

Les seuls petits contre-feux annoncés par le gouvernement - contrats aidés, contrats de génération, et autres emplois d'avenir - sont dérisoires. Si on le laisse faire, le patronat continuera à détruire toujours plus d'emplois.

Pour couper court à l'évolution catastrophique du nombre de chômeurs, il n'y a pas d'autre solution que de s'en prendre à ceux qui en sont responsables. Pour empêcher le patronat de nuire, il n'y a pas d'autre solution que d'interdire les licenciements et répartir le travail entre tous sans perte de salaire. C'est pour les travailleurs et, au-delà pour la société dans son ensemble, une question de vie ou de mort.

Partager