La rencontre Montebourg -- syndicats de PSA : Paroles, paroles...18/07/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/07/une2294.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La rencontre Montebourg -- syndicats de PSA : Paroles, paroles...

Le ministre du Redressement productif a reçu les délégués centraux de PSA mardi 17 juillet... pour leur dire qu'il comptait seulement tenter de « limiter la casse ».

Si Montebourg s'est dit « déterminé » en paroles, ce n'est certainement pas à interdire à Peugeot de fermer Aulnay et de supprimer des milliers d'emplois dans le reste du groupe. Il a simplement confirmé qu'un expert allait procéder à un audit des comptes pour « vérifier si le malade est imaginaire ou pas ». Mais, comme l'a déclaré le représentant de la CGT : « Et si l'expert décrète à la rentrée que le groupe est très malade, on nous demandera de nous résigner à la fermeture d'Aulnay et au licenciement de 1 400 camarades de Rennes ? Pas question ! C'est la famille Peugeot qui dirige le groupe, à elle de payer, pas aux travailleurs ! »

On voit déjà se dessiner le jeu de dupes programmé par le gouvernement et la direction de PSA : le gouvernement va faire mine de froncer les sourcils, PSA va « accepter » de renoncer à quelques centaines de licenciements, le gouvernement criera victoire... et ceux d'Aulnay et de Rennes seront sacrifiés quand même. Rappelons qu'à Aulnay une telle comédie s'est jouée exactement de la même façon en 1984 : la direction avait annoncé 1 500 licenciements, le gouvernement socialiste d'alors avait bombé le torse, et la direction avait « reculé » en licenciant ... 900 ouvriers. Ce qu'elle voulait depuis le début.

Comme l'a conclu le représentant de la CGT : « D'une telle réunion, on ne peut sortir qu'avec la conviction renforcée que la seule issue, c'est la mobilisation massive des travailleurs d'Aulnay, avec ceux de Rennes, de Poissy, de Mulhouse, de Sochaux. »

Partager