Plate-forme industrielle courrier -- Rennes : Des postiers... pas dupes11/07/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/07/une2293.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Plate-forme industrielle courrier -- Rennes : Des postiers... pas dupes

Il y a un an, la direction du courrier de Haute-Bretagne avait entamé une restructuration visant à regrouper le courrier de Vannes, Rennes et Saint-Brieuc dans une « plate-forme industrielle du courrier » (PIC) à Rennes. Après deux semaines de conflit (en mars et mai), elle n'avait pas réussi à trouver une majorité de syndicats pour signer un projet de modification d'horaires. Et pour cause, celui-ci prévoyait une augmentation du nombre de samedis à effectuer en équipe de jour et de dimanches à effectuer en nuit.

Devant cet échec, cette même direction avait menacé d'imposer des horaires de façon unilatérale, en augmentant le nombre de samedis à effectuer, comme pour se venger du manque de coopération syndicale.

Huit mois après, elle a finalement décidé de rouvrir des « négociations » sur les régimes de jour, espérant de nouveau obtenir une signature majoritaire des syndicats début juillet. Pour faire bonne mesure, elle vient d'ajouter 10 embauches en CDI, alors que les recrutements étaient stoppés depuis avril 2008 au centre de tri de Rennes. Ceci n'est évidemment pas considéré comme une victoire par les postiers, qui savent que 400 emplois ont été supprimés avec cette restructuration.

En revanche, cela conforte ceux qui ont participé aux derniers conflits dans l'idée que seule l'action collective peut permettre de faire reculer les représentants de La Poste. Alors que ceux-ci ont pris la responsabilité d'ouvrir une « usine à courrier » visant à traiter 2,6 millions de lettres par jour, en calculant une productivité maximum, certains employés sont confortés dans l'idée que c'est le moment d'exiger le remplacement de chaque départ à la retraite.

Une partie des postiers seulement ont intégré cette PIC depuis le 18 juin dernier, et déjà les discussions vont bon train sur les temps de pause, qui suffisent à peine pour se restaurer et aller aux toilettes, ou sur la diminution du nombre des agents prévus pour travailler sur les machines à trier.

Sur tous ces sujets, l'idée de pouvoir réagir conjointement avec les postiers des autres PIC ou d'autres bureaux commence à faire son chemin.

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