Après la manifestation, le 25 juin, de plus de 300 travailleurs de Continental à Compiègne, les représentants du gouvernement annonçaient le soir même la tenue d'une réunion tripartite demandée par les ex-salariés de Continental Clairoix. Lors de cette réunion, qui s'est tenue le 28 juin, l'essentiel des revendications formulées depuis des mois par le comité de lutte ont été prises en compte. Ce qui était impossible jusque-là est devenu d'un coup réalisable.

La réunion s'est tenue à la préfecture de Beauvais en présence des représentants du ministre du Travail, du ministre du Redressement productif, des services de l'État, du directeur de Continental France et des représentants du comité de lutte.

Face à l'échec patent du reclassement, Continental a accepté la prolongation de la mission de reclassement de son prestataire Altédia, sans limitation de durée, jusqu'au reclassement effectif de deux cents salariés sur les quatre cents restant à reclasser. Les deux cents autres, en particulier ceux qui sont le plus en difficulté, bénéficieront d'une prise en charge spécifique par Pôle emploi. Une cellule spéciale dotées de moyens renforcés a pour objectif de les reclasser dans les huit mois. Enfin, Continental et l'État ont décidé d'offrir une prime de 10 000 euros aux employeurs pour la conclusion d'un CDI de chaque ex-salarié de Continental.

L'ensemble de ces points doit être mis par écrit dans un relevé officiel de conclusions signé par chaque partie. Il restera ensuite à vérifier sa bonne application, ce qui n'est pas le moindre des problèmes.

Mais il n'en reste pas moins que c'est là encore un succès pour les ex-salariés de Continental, qui ont maintenu leur mobilisation.