Bus et tram -- Orléans : Les conducteurs en grève04/07/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/07/une2292.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Bus et tram -- Orléans : Les conducteurs en grève

Le 29 juin, jour de l'inauguration de la nouvelle ligne de tram, les trois quarts des conducteurs des transports urbains de l'agglomération orléanaise étaient en grève. Ils dénonçaient les mauvaises conditions de travail, que la direction du groupe Kéolis veut encore aggraver avec la mise en service de la deuxième ligne de tram.

Celle-ci entraînerait pour les conducteurs des journées à rallonge : au lieu de 22 heures, ils finiront à minuit, et même à 2 heures du matin les vendredis et samedis. La direction ne prévoit pas de pause repas à des heures correctes. Il faudrait travailler de 16 h 30 à 23 h sans pause repas. Pour les trams et les bus de nuit, elle projette de supprimer l'agent de sécurité qui accompagne le conducteur, le tout assorti d'augmentations de salaire dérisoires.

Les grévistes se sont rassemblés la matinée autour d'un barbecue dans une ambiance joyeuse. Ils ont ensuite manifesté à près de deux cents, du centre de maintenance de Saint-Jean-de-Braye jusqu'au centre ville d'Orléans, où tous les officiels étaient réunis pour l'inauguration de la nouvelle ligne. Les grévistes l'ont inaugurée à leur façon, à coups de cornes de brume.

La grève a été reconduite le lendemain, ce qui a fait dire au président UMP de l'agglomération d'Orléans, dans la presse locale : « La grève le jour de l'inauguration ne me gène pas, c'est de bonne guerre. En revanche, que la grève perturbe le réseau demain me choque profondément. Cela gâche la fête, car on prend les habitants en otages ». Mais n'est-ce pas plutôt le cadencement et les nouvelles dessertes vendues dans l'appel d'offres qui pénalisent autant les usagers que les conditions de travail : moins de bus, attente plus longue entre deux passages ? Et des quartiers et des communes qui ne se trouvent pas sur les lignes de tram seront moins bien desservis.

Devoir travailler dans ces conditions ne choque ni la droite ni la direction. Mais les conducteurs, eux, sont bien décidés à continuer de les refuser.

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