Europ Ambulances -- Limoges : Coup de colère13/06/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/06/une2289.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Europ Ambulances -- Limoges : Coup de colère

Lundi 4 juin, vingt travailleurs sur vingt-sept d'Europ Ambulances à Limoges et d'Europ Taurion Ambazac se sont mis en grève pour exiger de leur patron de meilleures conditions de travail : qu'il prévoie des plannings et s'y tienne, alors que les horaires changent tout le temps ; qu'il cesse de prendre des libertés avec la convention collective, notamment en ce qui concerne les primes professionnelles, ou encore les congés exceptionnels, pour décès par exemple, qu'il prend sur les congés annuels. Ils exigent aussi un audit sur l'état des véhicules et un meilleur entretien.

Le patron, qui possède aussi une société de taxis, a d'abord décrété « qu'il ne céderait rien sous la contrainte » et leur a demandé de reprendre le travail dès le premier jour. La grève a bien sûr continué. Il a alors tenté de les diviser, en essayant de recevoir à part les salariés du site d'Ambazac. Il en a été pour ses frais, là aussi !

Les grévistes ont multiplié les actions : ralentissement de la circulation sur la zone industrielle, feu de pneus devant l'entreprise. Ils se sont adressés à leurs collègues des autres sociétés d'ambulances par tracts diffusés au CHU de Limoges, mettant l'accent sur la similitude de leurs conditions de travail et l'insuffisance de leurs salaires : embauché au smic, après 35 ans de carrière, un ambulancier ne gagne pas plus de 1 350 euros mensuels en salaire fixe. Pour un certain nombre d'entre eux, le salaire horaire réel est même en dessous du smic, car seules les heures où ils roulent sont payées, pas les temps d'attente. Ils peuvent avoir 40, 44, 49 heures ou plus d'amplitude hebdomadaire et avoir moins de 35 h payées !

L'Agence régionale de santé a nommé un médiateur et une rencontre avec les grévistes était prévue mardi 12 juin au siège de la Direction du travail. En attendant, estimant que la responsabilité de la poursuite du conflit incombe entièrement au patron, les grévistes ont ajouté à leurs revendications le paiement des jours de grève. Les échos dans les journaux, les radios et les télés locales, les nombreux soutiens des syndicats de l'Union locale CGT et de travailleurs ne font que renforcer leur moral !

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