Centre hospitalier du Sud Gironde -- Langon-La Réole : Les agents refusent le plan de la direction13/06/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/06/une2289.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre hospitalier du Sud Gironde -- Langon-La Réole : Les agents refusent le plan de la direction

Depuis le mois de mai, une grande partie des 800 travailleurs du centre hospitalier du Sud Gironde sont mobilisés contre le plan de retour à l'équilibre de la direction. Celle-ci prend prétexte d'un déficit de 1,5 million d'euros pour menacer le personnel de nouvelles attaques contre les conditions de travail et de nouveaux reculs dans l'accès aux soins des patients.

Ce plan est clairement dirigé contre les salariés, alors que les conditions de travail sont déjà dramatiques. Le sous-effectif est déjà permanent dans les services, les départs à la retraite et les arrêts-maladie ne sont pas remplacés, les heures supplémentaires ne sont pas payées. Les plannings sont régulièrement bouleversés, entraînant le rappel du personnel sur ses jours de repos.

Trop c'est trop : face à ces nouvelles menaces, le personnel s'est mobilisé à l'appel de la CGT. Mercredi 16 mai, 130 agents sur les 250 présents ce jour-là se sont mis en grève. Et, pendant toute la journée, près de 80 agents sont venus manifester leur colère devant les portes de l'hôpital. C'était une grande première, la mobilisation étant bien supérieure aux précédentes mobilisations sur appel national. Les travailleurs étaient contents d'avoir marqué le coup et d'avoir montré à la direction qu'elle devrait compter avec eux.

Depuis ce jour-là, une pétition circule pour demander le maintien de tous les services et l'amélioration des conditions de travail. Elle a déjà recueilli près de mille signatures.

Vendredi 8 juin, un nouvel appel à la grève a été déposé. Cette fois, plus d'une centaine de personnes ont manifesté leur colère dans les rues de Langon, malgré la pression faite durant toute la semaine sur le personnel, la direction accusant les grévistes de mettre en danger l'hôpital. La direction a été relayée d'ailleurs par le maire de Langon, élu PS, membre du conseil de surveillance (ex-conseil d'administration) du centre hospitalier, dénonçant publiquement « une démarche politique » des grévistes. Aussi les manifestants ont fait le détour par la mairie et certains manifestants ne se sont pas privés de dire directement ses quatre vérités à ce maire PS, lui qui a voté tous les reculs décidés par l'Agence régionale de la santé.

Les agents se battent bel et bien contre des politiques qui depuis des années restructurent les hôpitaux, au nom de la rentabilité, en les fusionnant, en fermant les services, en réduisant le personnel, en aggravant les conditions de travail et en dégradant les conditions d'accès aux soins.

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